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henri weber - Page 2

  • Séléction été : Réflexions sur mai 68 par Henri Weber

    « Comment avez-vous pu être trotskistes, maoïstes, anarchistes… ? me demandent mes enfants. Pourquoi avez-vous cessé de l’être et vous êtes-vous ralliés à la gauche réformiste ? Pour quelles heureuses raisons n’êtes-vous pas passés à la lutte armée, contrairement aux gauchistes italiens, allemands ou japonais ? »

    « Réponds-leur à la première personne, par le récit de ton parcours », m’a conseillé Régis Debray. C’est ce que je fais dans ce livre, qui me mène du camp de Léninabad, en Asie centrale, où mes parents étaient internés et où je suis né, aux barricades de la rue Gay-Lussac, en 1968, puis à la direction du Parti socialiste et au Parlement européen, en passant par le Sénat. Cet itinéraire d’un Juif polonais né en URSS et devenu parlementaire français est une manière personnelle de raconter d’où est sorti Mai 68, ce qui s’est passé pendant ce printemps fabuleux, et de comprendre ses lendemains : de l’utopie chimérique à l’utopie réaliste, de la révolution à la réforme.

    Cofondateur de la Jeunesse communiste révolutionnaire, puis de la Ligue communiste révolutionnaire, Henri Weber est une figure de Mai 68. Au terme d’un long périple politique et intellectuel, il a répondu en 1981 avec le gauchisme et adhéré en 1986 au Parti socialiste, dont il a été membre de la direction jusqu’en avril 2018. Docteur en philosophie et en sciences politiques, il a enseigné à l’université Paris –VIII et publié de nombreux essais, dont le dernier paru est Eloge du compromis (Plon, 2016).

    À l’occasion de la sortie de son livre  « Rebelle jeunesse » retrouvez les articles d’Henri Weber pour le 50ème anniversaire de Mai 68 :

    Mai-68 : comment continuer ? Publié dans l’Obs

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  • Sélection été : Fondation Jean Jaurès - Une jeunesse rebelle : débat avec Henri Weber

    D’où est sorti Mai 68 ? Que s’est-il passé pendant ce printemps fabuleux ? Comment comprendre ses lendemains, de l’utopie chimérique à l’utopie réaliste, de la révolution à la réforme ?

    La Fondation Jean-Jaurès reçoit Henri Weber, figure de Mai 1968, cofondateur de la Jeunesse communiste révolutionnaire, puis de la Ligue communiste révolutionnaire, auteur de Rebelle jeunesse (Robert Laffont, mai 2018), lors d’une rencontre publique animée par Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès.

  • Fondation Jean Jaurès - Marx aujourd’hui : que nous dit-il encore ?

    À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Karl Marx, la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation Friedrich-Ebert proposent une rencontre franco-allemande à Paris pour (re)découvrir Marx et s’interroger sur sa postérité. La deuxième table-ronde, portant sur "Marx aujourd'hui : que nous dit-il encore ?", est introduite et animée par Henri Weber, ancien sénateur, ancien député européen, et réunit : - Alain Bergounioux, administrateur de la Fondation Jean-Jaurès, professeur honoraire associé à Sciences Po Paris, - Frédérique Matonti, professeure de sciences politiques, université Paris 1 Panthéon Sorbonne, - Paula Schweers, auteure.

  • Vu et vécu en MAI 68: Henri Weber - Toute l'Histoire

    Mai 68 a 50 ans. Un phénomène de société qui a bouleversé la France et le monde. Personnalités et inconnus du grand public ont accepté de se confier à Gérard Miller. Qu’ils aient été ouvrier, chanteur, acteur, animateur de l’ORTF, policier, étudiant, une seule question se pose : Comment l’ont-ils vécu ? A travers ces témoignages intenses et personnels, découvrons une nouvelle face de mai 68.

  • L'Obs, Henri Weber - Mai-68 : comment continuer ?

    Que garder de Mai-68 ? L'analyse d'Henri Weber, ancien sénateur et député européen socialiste, auteur de "Rebelle jeunesse".

    Mai-68 n’est pas un événement franco-français comme le Front populaire ou l’avènement de la Ve République en mai 1958. C’est un mouvement international qui commence au début des années 1960 en Californie et au Japon, culmine en France et en Italie en 1968 et s’achève au milieu des années 1970 après avoir déferlé dans quarante-deux pays et quatre continents. Il ne se limite pas à quelques semaines mais se déploie sur quinze ans. Les anglo-saxons parlent à juste titre des "sixties".

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  • Fondation Jean Jaurès - Une jeunesse rebelle : débat avec Henri Weber, en direct le 16 mai à 18h30

    D’où est sorti Mai 68 ? Que s’est-il passé pendant ce printemps fabuleux ? Comment comprendre ses lendemains, de l’utopie chimérique à l’utopie réaliste, de la révolution à la réforme ?

    La Fondation Jean-Jaurès reçoit Henri Weber, figure de Mai 1968, cofondateur de la Jeunesse communiste révolutionnaire, puis de la Ligue communiste révolutionnaire, auteur de Rebelle jeunesse (Robert Laffont, mai 2018), lors d’une rencontre publique animée par Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès.

  • Un peu d'histoire - Paris Normandie - TEMOIGNAGE : Mai 68, Henri Weber, ancien sénateur de Seine-Maritime

    Ancien conseiller municipal à Dieppe, sénateur socialiste de Seine-Maritime puis député européen, Henri Weber évoque l’héritage de Mai 68. Il était alors étudiant à la Sorbonne. Exclu du PCF et de l’Union des étudiants communistes, il fut, auprès d’Alain Krivine, l’un des fondateurs de la Ligue communiste révolutionnaire. Selon lui, seules restent les conquêtes sociales. Le rêve utopiste a été emporté par l’effondrement du bloc communiste.

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  • PS, Henri Weber - Avenir du Parti socialiste : trois scénarios

    Publié par l’Express à retrouver via ce lien

    En sa cent-douzième année d’existence, le Parti socialiste a subi la plus cuisante défaite de son histoire. Il connaît une crise d’effondrement, marquée par la désaffection simultanée de ses deux bases sociales : la petite bourgeoisie urbaine diplômée (enseignants, fonctionnaires, cadres, professions libérales…), passée massivement à En marche !. Et la fraction des classes populaires restée à gauche, qui a largement voté pour la France insoumise (LFI). L’onde de choc de ce désastre n’ a pas fini de produire ses effets dévastateurs : la démoralisation a gagné de nombreux militants et élus, qui se replient sur leur sphère privée : métier, famille, hobbies… La volonté autodestructrice d’en découdre entre camarades en anime quelques autres.

    Le fait que cette défaite s’inscrive dans un mouvement d’ensemble qui frappe à des degrés divers tous les partis sociaux-démocrates, et même tous les partis de gouvernement – voyez l’état de LR en France ou du parti conservateur en Grande-Bretagne… -, n’est pas une consolation. Il nous invite néanmoins à ne pas imputer nos déboires à des causes purement nationales, même si celles ci jouent évidemment aussi un grand rôle. La question est de savoir si cette désaffection des électeurs socialiste à l’égard de leur famille politique est réversible, dans un avenir rapproché, ou bien si elle est définitive, comme le fut celle des électeurs communistes à l’endroit du PCF ou ceux de la gauche modérée à l’égard du Parti radical. La réponse dépend de trois facteurs : l’aptitude de LREM et de LFI à consolider leurs offres politiques respectives ; celle du gouvernement Philippe à réussir ses réformes et à obtenir des résultats ; la capacité du PS, enfin, à se rénover de fond en comble, en inventant une social-démocratie du XXIème siècle. La réalisation de ces trois pré-requis n’est nullement assurée, et la question de l’avenir du PS reste donc ouverte.

    Trois scenarii s’offrent schématiquement à notre sagacité : le premier est celui de la marginalisation du Parti socialiste : bénéficiant d’une conjoncture économique favorable, Emmanuel Macron réussit à asseoir l’hégémonie de LREM, son parti-entreprise néo-centriste, dans le champ politique français, face à une droite et à une gauche affaiblies et fragmentées. La politique d’Edouard Philippe connaît un relatif succès et sa majorité gouvernementale s’enracine dans les territoires à la faveur des élections municipales de 2020. De son côté, Jean-Luc Mélenchon surmonte sa nature volcanique et s’acquitte avec succès du rôle qu’il affectionne entre tous, celui de tribun du Peuple, exprimant ses colères et posant ses revendications.

    Oubliant sa culture de gouvernement et retrouvant son identité la plus profonde, le Parti socialiste passe d’une « opposition constructive » à un « mélenchonisme tempéré» (le programme de Mélenchon, moins 30%). Il devient un petit parti résiduel, pour longtemps, et peut-être définitivement. Le processus historique de démocratisation de la société française, dont il a été longtemps un acteur majeur, trouve d’autres canaux politiques pour progresser. La gauche dans son ensemble entre dans une longue traversée du désert – la dernière a duré 23 ans !

    Le deuxième scénario est celui de la nouvelle refondation : le gouvernement Philippe s’use rapidement sur les difficultés que le triomphe électoral du macronisme n’a pas abolies : persistance d’un chômage de masse, malgré la réforme du code du travail ; flux migratoires mal maîtrisés ; ratés de l’intégration ; attentats djihadistes… Les médias, aujourd’hui encore bienveillants, se retournent et s’adonnent au « Macron-bashing ». L’opposition frontale de la « droite décomplexée » – LR et une partie du Front national – gagne en audience et récupère un nombre croissant d’électeurs et d’élus conservateurs-libéraux, aujourd’hui macronphiles. Elle prépare sa revanche sur le « hold-up  politique du siècle » dont elle pense avoir été été victime en juin 2017.

    Délesté de son « aile droite », revenue à sa famille d’origine, Emmanuel Macron se recentre sur son « aile gauche » : les électeurs et élus socialistes, démocrates-chrétiens, gaullistes sociaux venus à lui aux premières heures de son entreprise.

    La « France insoumise » pâtit, quant à elle, des outrances et du sectarisme de son « maximo lider ». Contrairement à LFI, le PS ne se contente pas d’invectiver le gouvernement néo-centriste, mais oppose des propositions alternatives, ambitieuses mais réalistes, à chacun de ses projets. Il élabore et défend le compromis social-démocrate de notre « jeune XXIème siècle » : le passage à une économie de l’innovation et de l’excellence, socialement inclusive et respectueuse de l’environnement. Il propose cet éco-socialisme comme base de discussion pour l’union des gauches et des progressistes. Il rajeunit, féminise, diversifie ses adhérents et ses responsables, et les mobilise très tôt pour la conquête des collectivités territoriales. Le PS s’est toujours reconstruit par la base. Les élections municipales de 2020 seront sa première heure de vérité : elles montreront s’il est capable de récupérer le cœur de son électorat, ou s’il l’a durablement perdu.

    Entre ces deux scenarii – la « pasokisation » ou la refondation – il en existe, comme toujours, un troisième, intermédiaire : celui de la fragmentation du champ politique français : LREM entre en crise, sous l’effet de ses contradictions internes, et se décompose, partiellement ou totalement, en ailes droite et gauche. LR ne parvient pas à régler sa crise de leadership. LFI pâtit du plafond de verre instauré, malgré lui, par son despote éclairé. Le PS conserve une base territoriale, mais ne retrouve ni le rayonnement politique ni le (la) leader présidentiable nécessaires pour redevenir le parti de l’alternance qu’il a longtemps été.

    Si les socialistes surmontent leur pulsion suicidaire, si dans leurs rangs déprimés et clairsemés, le « Principe Espérance » et la raison militante l’emportent à nouveau sur les haines recuites et la prééminence des égos, ils pourront conjurer le scénario de leur marginalisation, promouvoir celui de la refondation ou, à défaut, optimiser celui de la fragmentation, pour préserver l’avenir.

    Henri Weber, directeur des études européennes du Parti socialiste.

  • Marianne, Henri Weber - Non, le PS n'est pas (encore) tout à fait mort...

    Le socialisme français n'en est pas à sa première débâcle électorale. Et si son avenir semble menacé aujourd'hui, il peut tout aussi bien redevenir une force politique incontournable. Il l'a déjà fait.

    Le Parti socialiste n'est pas mort, mais son pronostic vital est engagé. Il connaît ce que les politologues appellent une « crise d'effondrement » pour la distinguer des crises politiques ordinaires, et ce que les militants appellent une « crise de refondation », pour signifier que son dépassement exige une rénovation totale de la « vieille maison » socialiste, de la cave au grenier : rénovation des idées, du programme, de l'organisation, des pratiques militantes, des alliances…

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  • L'Obs - Parti socialiste : entre marginalisation et refondation

    Après la déroute des législatives, "les sociaux-démocrates français doivent écourter leur phase de lamentation, et s’attaquer sans perdre de temps à la refondation de leur parti. Car, tôt ou tard, la crise du macronisme surviendra. Par Henri Weber, directeur des études européennes du Parti socialiste.

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